Église de sainte-savine

Un partimoine architectural

L’église de Sainte-Savine est un point de repère central de la ville.

Construit au 16ème siècle en lieu et place de la sépulture, l’édifice est classé aux monuments historiques depuis 1921.

Pour en savoir + sur son patrimoine architectural et mobilier, vous pouvez consulter la brochure de l’église.

L’église actuelle a été construite au début du XVIe siècle, et est très homogène.

Le portail ouest est un peu plus récent, il a été réalisé en 1611 par les frères Baudrot.

L’église comporte une nef et deux bas-côtés longs de trois travées, bordées de chapelles latérales, tant au nord qu’au sud.

Les deux dernières travées constituent un transept double non saillant. L’abside est à trois pans. Le tout est entièrement voûté d’ogives.

Le clocher s’élève au-dessus de la croisée du transept.

Les vitraux anciens qui subsistent, souvent seulement en partie haute des baies, datent essentiellement du début du XVIe siècle et du début du XVIIe pour deux baies sud.

Pour cette dernière époque, on dispose dans les archives de la paroisse de marchés passés avec des peintres verriers comme Toussaint Rudiger (ou Audiger), en 1603, pour avoir  » parfait  » toutes les verrières de l’église, avec Linard Gontier de 1620 à 1628 en tant que restaurateur, puis, en 1635, avec Etienne Clément et Etienne Jubrien pour  » relever  » onze panneaux. 

Histoire de l'église

Enfin, en 1639, avec le fils ou neveu de Linard Gontier, Jean Gontier, pour des réparations.

Les sujets traités par les vitraux du XVIe siècle sont très variés.

On y trouve par exemple les Litanies de la Vierge, associées, dans une verrière composite, à des scènes mariales, à une grande Crucifixion et à des figures de saints.

Dans d’autres panneaux, les scènes de la vie de saint Eloi, du martyre de saint Hippolyte, les verrières de la Passion et de la Résurrection proviennent de cartons probablement plus anciens largement répandus dans la région.

Enfin, la quatrième chapelle nord possède une verrière consacrée à la Vie de sainte Savine. Un fragment présentant une Trinité en grisaille daté de 1611 compose l’un des ajours du tympan d’une verrière réalisée en 1885 par Hugot. Vers la fin du XIXe siècle, le décor vitré est largement complété.

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Déjà par les peintres-verriers troyens Vincent-Larcher (baies du sanctuaire : légendes de sainte Savine et de saint Savinien, 1868-1870) et surtout par Hugot, qui intervient entre 1877 et 1885, et à qui l’on doit notamment dans les chapelles sud, l’Incrédulité de saint Thomas, le Repas à Emmaüs, la Transfiguration, la Vie de Joseph et Marie et la Vie du Christ et dans les chapelles nord les Vies de saint Loup, de sainte Marie-Madeleine, de saint Mammès, de Notre-Dame de la Salette et des figures de saints.

La baie 19 (légende de Savinien) est due au maître-verrier parisien Claudius Lavergne qui la réalisa en 1888. Simultanément, ces ateliers ont restauré les vitraux anciens. L’atelier Vinum a remis en état puis reposé l’ensemble des vitraux entre 1948 et 1955. Depuis, certaines baies ont une nouvelle fois été restaurées. 

Église et vitraux sont classés monuments historiques (au titre immeuble) depuis le 4 janvier 1921.

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Restauration de l'église

Charpente, toiture, maçonnerie…, pendant trois ans, la Ville engage d’importants travaux de rénovation de l’église, avec le soutien de l’État, de la Région Grand Est et du Département de l’Aube.

Trois ans de rénovation

En 1923, le clocher est remis en état et de nombreux travaux sont engagés à l’issue des deux Guerres Mondiales. Près de 100 ans après ces premières restaurations, il y a aujourd’hui nécessité et urgence à en entreprendre de nouvelles pour préserver l’édifice.

En effet, la mauvaise évacuation des eaux de pluie, la fuite des chéneaux (gouttières), le manque d’étanchéité des fondations du bâtiment et l’absence de tuiles, sont la cause d’importantes infiltrations d’eau dans les murs et les sols. La dégradation des murs et le développement de la mousse, d’algues de salissures sur le seuil de l’église, en sont les conséquences directes.

Coût de cette restauration

dont 60% sont financés par l’État.
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Depuis le premier trimestre 2021, ce tableau est en restauration au sein des ateliers de restauration des Musées de France (C2RMF), dans les petites écuries du roi à Versailles.

Les équipes de professionnels encadrées par Sophie Deyrolle et Juliette Mertens, ont nettoyé les peintures des tableaux, ce qui a permis de retrouver les couleurs et dorures originelles. Des éléments comme l’ange ont pu être redécouverts.

Par ailleurs, le bois du cadre s’est arqué avec le temps et ne rentre plus dans le cadre. Une pose de renforts à l’arrière et une réadaptation du cadre ont été nécessaires pour pouvoir par la suite rassembler l’ensemble de l’œuvre.

Coût de cette restauration : 76 600 € dont 60% sont financés par l’État.

Ce triptyque, classé aux Monuments historiques en 1894, fait l’objet d’une restauration de 3 ans.

Retrouvé dans un grenier en mauvais état après la Seconde Guerre Mondiale, il a été restauré entre les années 1950 et 1960, avec les moyens de l’époque. Exposé dans l’église de Sainte-Savine, son état s’est dégradé ce qui conduit aujourd’hui la ville à engager une nouvelle restauration de cette œuvre datant de 1533.

La restauration concerne :

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Triptyque de Joaquim et de Sainte-Anne

L’église étant classée Monument historique depuis 1921, les opérations sont placées sous le contrôle de l’Architecte des Bâtiments de France.

Des études ont été menées fin 2017 avec l’agence Pierre Bortolussi, cabinet d’architecte du patrimoine afin d’analyser l’état actuel de l’édifice et ainsi trouver des solutions de restauration pérennes. Trois entreprises ont été retenues pour réaliser les travaux d’assainissement des maçonneries de restauration des toitures.
Parmi les ouvrages réalisés, les charpentes seront consolidées ou remplacées. Certaines couvertures de toit devront être refaites à neuf.

Les éclairages de mise en valeur du clocher seront repositionnés, ainsi que les gouttières, pour faciliter l’écoulement des eaux. Des grillages anti-volatiles seront ajoutés.

Le Triptyque Scènes de la vie de la Vierge, œuvre picturale remarquable créée en 1533 et classée au titre des Monuments Historiques en 1894, fait lui aussi l’objet d’une restauration dans le cadre de la politique de préservation du patrimoine culturel de la ville. Une première phase de travail a été entamée sur cette œuvre d’art en atelier, par une équipe composée de spécialistes en restauration d’œuvres anciennes.

L’intervention porte notamment sur la dépose de la structure métallique, le remontage et le traitement des encadrements et le refixage des couches picturales des panneaux. L’opération portée par la Commune est estimée à un montant total de 76 600€ avec le soutien de l’État via la Direction Régionale des Affaires Culturelles, du Département de l’Aube et à titre exceptionnel, de la Région Grand Est ; cette opération de restauration du monument étant engagée en même temps que celle de l’œuvre qui y est exposée.

La restauration

Pour engager ces travaux d’envergure tout en maîtrisant le reste à charge pour la commune, la Ville bénéficie de cofinancements. 

Le coût total de l’ensemble des travaux est de 1 885 000€ divisés en trois phases.

Pour la première tranche, débutée mi-septembre, 248 000€ ont été accordés par l’État, 130 000€ par la Région Grand Est, 105 600€ par le Département de l’Aube et 143 000€ engagés par la Ville sur ses fonds propres.

Un financement partagé

Le beffroi, qui renferme trois cloches du XVIIème et XVIIIème siècles, est correctement conçu mais ses assemblages sont défectueux. Le pan de bois qui forme la structure du clocher ne garantit pas sa stabilité. L’ouvrage est alors fragilisé et entraîne une déformation visible de son clocher.

Enfin, les toitures hautes (nef, chœur et transept) sont à bout d’usage. Celles des chapelles sont dans un meilleur état, mais présentent de multiples défauts (tuiles, scellements des faîtages abîmés…).

Les grandes phases de la restauration

Durée : 10 mois – Sept.2021

Stabilisation de l’ensemble de la structure et consolidation du beffroi. Restauration du triptyque.

Durée : 12 mois – Juil.2022

Restauration de la toiture de la Nef et des chapelles Ouest.

Durée : 12 mois – 2024

Restauration de la toiture du chœur et des Chapelles Est

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